Beagle 2
| L'atterrisseur
Lorsqu'il est replié, l'atterrisseur Beagle 2 ressemble à une grande montre. C'est ainsi replié que Beagle 2 va effectuer le trajet Terre-Mars attaché à un côté de la sonde Mars Express sous la protection de son bouclier thermique.
Cinq jours avant d'atteindre Mars, en décembre 2003, un mécanisme de Mars Express expulsera et détachera Beagle 2. L'orbiteur laissera le petit atterrisseur faire lui-même son atterrissage, avec pour seul moyen de propulsion l'attraction gravitationnelle de la planète. Le bouclier thermique le protégera des frottements avec la haute atmosphère, qui freinera Beagle 2. Quand sa vitesse aura chuté jusqu'à 1600 km/h, des parachutes seront déployés pour freiner encore plus Beagle 2. Enfin, des airbags se gonfleront pour le protéger lorsqu'il touchera Isidis Planitia, le site d'atterrissage choisi.
Beagle 2 dans une version provisoire avec 3 panneaux solaires crédit photo : Beagle 2 Team
Dès que l'atterrisseur aura finit de rebondir et se sera complètement stabilisé, les airbags se dégonfleront , l'enveloppe extérieure de Beagle 2 s'ouvrira pour découvrir les instruments embarqués. En premier seront déployés les panneaux solaires : ils capteront les rares rayons du soleil pour recharger les batteries qui alimenteront l'atterrisseur et les instruments scientifiques durant la mission. Ensuite, un bras robotisé se déploiera. Situé au bout de ce bras se trouve le PAW (Position Adjustable Workbench) où sont situés la plupart des expériences scientifiques. Le premier travail du PAW sera de se tourner dans divers sens pour permettre aux caméras de prendre un panorama du site.
"Beagle 2 doit accomplir sa mission en 180 sols. Les premiers sols seront consacrés au lancement d'actions entièrement automatisées, à prendre en photos le site d'atterrissage , et à mettre en marche les détecteurs environnementaux, préparant l'atterrisseur aux analyses très détaillées du sol et des roches" (Mark Sims, directeur du programme, de l'Université de Leicester au Royaume-Uni).
Le site d'atterrissage
Beagle 2 atterrira dans Isidis Planitia, un grand et plat bassin sédimentaire, entre les jaunes plaines du Nord et les anciennes régions montagneuses du Sud, à un endroit où les traces d'une vie passée pourrait bien se trouver. Le site d'atterrissage est situé à basse altitude pour réduire le coût de l'isolation thermique (et de son poids supplémentaire) nécessaire à la protection contre les froides nuits martiennes.
Le site n'est pas trop rocailleux pour permettre un atterrissage avec une relative sécurité (mais le site contient quand même quelques cailloux à étudier). le site ne possède aussi que très peu de pentes très escarpées sur lesquelles la sonde devrait rebondir lors de l'atterrissage, et reste dans l'ensemble peu poussièreux. Isidis Planitia est à une assez basse altitude pour que les parachutes aient prise avec une atmosphère assez dense.
Une nouvelle approche
Comme l'orbiteur Mars Express, Beagle 2 inaugures plusieurs méthodes de construction et de gestion d'un projet de sonde spatale. Les principales innovations techniques sont les conséquences du poids de la sonde (65 kg environ) et de sa taille (diamètre de 95 cm). "Une conséquence du faible poids et de la petit taille est que nous avons dû créer la sonde comme un ensemble unique - personne ne fournit d'instruments à part. Nous avons pris les objets obligatoires et les autres instruments pour les construire comme un système collectif : c'est un engin spatial où tous les instruments sont intégrés à la structure. Le poids et la taille ont conduit à cette approche," a dit Mars Sims.
Photos et images de synthèses :
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